Jardin sauvage

Beaucoup de gens considèrent que le terme « sauvage » est exagéré. Soit c’est un jardin, soit c’est sauvage. Il est difficile d’imaginer un jardin dans lequel les « mauvaises herbes » sont autorisées, où tout n’est pas rangé avec soin et séparé par espèces.

La tendance est de plus en plus à ce type de culture, même si elle ne repose pas sur les recherches scientifiques les plus avancées.

Pourquoi pas un jardin sauvage ?

L’idée d’un « jardin sauvage » trouve ses racines dans le romantisme anglais du XIXe siècle, notamment dans les écrits de William Robinson (1838-1935). Robinson était particulièrement intéressé par l’autorisation de planter des plantes rustiques dans ses jardins. À l’époque, la préoccupation était plus esthétique qu’environnementale. Nous sommes actuellement au cœur de la poésie de Byron et des romans de la fratrie Bronte.

Aujourd’hui, l’agriculture intensive a transformé les paysages. Les zones humides, les friches et les landes sauvages ont été détruites pour favoriser des activités « rentables ». Cependant, nous cherchons à réintroduire des zones naturelles qui ne sont pas liées à l’activité humaine afin de promouvoir la biodiversité, de préserver les plantes indigènes et de réduire les intrants chimiques.
Les jardins publics, les bords d’autoroute et de route, ainsi que les ronds-points et les jardins privés, se transforment peu à peu et deviennent plus sauvages.

Par où commencer ?

La meilleure chose à faire est peut-être de ne rien faire ! Il est préférable de ne pas se précipiter. Lao Tzu(1) affirmait qu’un voyage de mille kilomètres commence par un seul pas.
Il en va de même pour « l’asservissement « . Ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire en un après-midi. Il peut avoir des conséquences inattendues sur vous, votre environnement et votre façon de vivre.

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Commencez par regarder votre terrain et y réfléchir. Que voulez-vous ? Que pouvez-vous faire chez vous ? Il existe de nombreuses façons de créer un jardin sauvage. Tout dépend du sol, de la taille, de vos objectifs et du climat de votre région.
Une rocaille semi-naturelle dans un environnement méditerranéen ? Un étang arboré dans le bocage normand Un potager, ou une prairie naturelle dans la Creuse ? Un mélange de zone boisée, de zone cultivée et de zone herbeuse? Plante-t-on des haies, des jardins de fleurs et/ou des potagers ou laisse-t-on des zones non cultivées ?

 

Les principes de base

On retrouve les mêmes principes de base dans tous les guides et tous les sites.

  • N’utiliser que des produits non toxiques pour la faune et la flore. Cela inclut les engrais chimiques et les pesticides (insecticides et fongicides), et tous les types d’insecticides et de pesticides (anti-mousse, fongicides) ;
  • Ne perturbez pas le sol.
  • Vous pouvez utiliser des couvertures de sol à la place des engrais. Cela peut être sous forme de compost ou de Mulch appliqué sur le sol ou sous forme d’engrais vert (trèfle blanc ou luzerne, féverole, lupin).
  • Mélanger autant que possible les plantes avec des plantes indigènes et utiles aux espèces animales (arbre à baies, mellifères, fleurs simples produisant du nectar). Dans tous les cas, des plantes robustes et saines sans recourir aux produits chimiques.
  • N’essayez pas de tout contrôler, et soyez ouvert à la surprise. Laissez les nouvelles espèces s’installer naturellement, laissez l’herbe pousser à certains endroits, taillez les haies moins souvent, gardez le bois mort.
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Tout cela est fait pour rétablir petit à petit l’équilibre naturel. Les limaces envahissent vos salades bio. Catastrophe ! Vous ne pourrez bientôt plus manger de salades, car il est illégal d’utiliser des produits chimiques contre les limaces.
Au lieu de vous énerver, posez-vous la question : Pourquoi toutes ces limaces vivent-elles chez moi ? Quels sont les ennemis naturels des limaces, s’il y en a ? Si j’en ai, des poules ou juste moi, je peux les éliminer manuellement.

Comment puis-je faire venir des hérissons dans mon jardin ? Je devrais peut-être m’assurer qu’ils ont un endroit où passer l’hiver. Ainsi, la prochaine fois que je couperai du bois, je le laisserai sur place et je construirai un abri pour les hérissons.

Voici quelques exemples de projets simples

Le plus simple est d’arrêter de tondre votre pelouse. Vous pouvez laisser au moins une partie non tondue. Pour favoriser, par exemple, la floraison des fleurs sauvages qui nourriront les insectes qui à leur tour nourriront les oiseaux, vous pouvez choisir de ne tondre qu’une partie de la pelouse à certaines périodes de l’année.
Vous pouvez également choisir de tondre manuellement, au lieu d’utiliser une tondeuse à gazon.

 

Les hérissons seront plus heureux si on les laisse pousser leurs plantes et si on les tond moins.

Nous utilisons des  » pierres sèches » pour construire des murets de jardin. On peut utiliser de l’argile pour remplacer le ciment afin de permettre aux plantes sauvages et aux crapauds de s’y installer.

La plantation de buissons de baies ou de haies est un autre projet qui peut être plus difficile et prendre plus de temps à réaliser. Une haie non taillée est plus attrayante pour les insectes, les oiseaux et les mammifères.
Les petits animaux sont protégés par les espèces épineuses, comme les chats, tandis que les plantes à feuilles persistantes leur offrent un abri en hiver.

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