Les professionnels de l’agriculture et les passionnés du jardinage utilisent régulièrement des produits phytosanitaires, que l’on nomme également « les médicaments des plantes ». Ces produits, pour la plupart, nécessitent donc un entreposage particulier. Il faut également respecter certaines réglementations, notamment celles avancées par le décret N° 87-361 qui a été établi le 27 mai 1987. Parmi les recommandations obligatoires, il y a le stockage des antiparasitaires, des engrais chimiques, des pesticides… dans des armoires spécifiquement dédiées à cet effet.

L’armoire phytosanitaire : pour quoi et pour qui ?

Une armoire phytosanitaire est un mobilier spécifique dédié au stockage des produits chimiques pour les plantes. Elle préserve les actifs des produits phytosanitaires et doit posséder certaines caractéristiques. Elle doit notamment s’ouvrir de l’extérieur et se fermer à clé. Ce sont des éléments très importants pour la sécurité de tous ceux qui sont susceptibles d’approcher ces produits.

Comme l’armoire phytosanitaire conserve les actifs des produits phytosanitaires, elle est conçue dans un matériau qui ne laisse pas passer les rayons du soleil, susceptibles de détériorer rapidement les produits qu’il faut conserver. Pour éviter le déversement de ces produits dangereux en cas de fuite, l’armoire phytosanitaire doit également disposer d’un plancher étanche.

L’armoire phytosanitaire est un mobilier utilisé par les professionnels de l’agriculture, qui ont besoin de manipuler au quotidien ces produits pour leurs cultures. Ils doivent entreposer ce mobilier particulier dans un endroit suffisamment éclairé.

Pour répondre à leurs besoins, de nombreux prestataires proposent des armoires phytosanitaires respectant les normes en vigueur. Différents modèles existent et l’on peut même trouver une armoire phytosanitaire pas chère sur internet pour conserver ses produits en toute sécurité.

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Pourquoi utiliser une armoire phytosanitaire ?

Les produits phytosanitaires sont dangereux pour la santé. Ils peuvent causer, entre autres, des problèmes respiratoires. L’utilisation d’une armoire phytosanitaire permet donc de se préserver des nombreux dangers pour la santé.

Par ailleurs, c’est aussi une obligation que la loi impose. Selon le décret N° 88-1232, il est exigé que les produits phytosanitaires soient conservés dans une armoire dédiée, qui doit respecter les normes R.5132-66 et R.5132-68. Ces normes indiquent que l’armoire phytosanitaire doit être à l’épreuve du feu et de la corrosion. Elle doit donc être fabriquée dans un acier particulièrement résistant.

Ces normes stipulent également que l’armoire phytosanitaire doit être recouverte d’une couche d’époxy, et donc avoir une couleur grise ou verte. Elle doit contenir un bac de rétention sur sa partie basse, et un système de ventilation sur sa partie latérale. Elle doit aussi être équipée d’une serrure. Tous ces éléments doivent permettre la sécurisation des utilisateurs, la conservation des actifs des articles phytosanitaires, et l’évitement des risques graves qui pourraient en découler.

L’utilisation d’une armoire phytosanitaire est donc obligatoire, pratique et utile. Les autorités effectuent parfois des contrôles, comme ce fut le cas à l’île de la Réunion en 2017. C’est pourquoi il est préférable de toujours se conformer aux réglementations en vigueur quand vous entreposez des produits phytosanitaires sur votre exploitation agricole.

Quelles sont les autres règles pour un local phytosanitaire ?

Si la loi prévoit la création d’un local phytosanitaire pour entreposer tous les produits potentiellement dangereux dédiés aux cultures, c’est surtout dans le but de minimiser, voire d’éradiquer, les risques d’insécurité liés à un mauvais entreposage. Il s’agit alors d’aménager le local phytosanitaire de manière à éviter les risques d’incendie, de pollution ou d’accidents. Il est aussi question d’assurer la protection des salariés, mais également des personnes extérieures au site d’exploitation.

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Il y a aussi les règles relatives à la quantité de produits pouvant être stockés sur un site d’exploitation. Il faut alors prendre en compte plusieurs critères :

  • la quantité de produits phytosanitaires présente sur le site
  • le type de produits phytosanitaires utilisés et leurs caractéristiques
  • la durée de stockage envisagée

Les règles sont les suivantes :

  • La quantité maximale de produits phytosanitaires stockés sur un site d’exploitation est de 15 000 tonnes
  • Pour les produits toxiques ou identifiés « T+ », la quantité maximale est d’une tonne (1 T) par période de traitement, qui ne doit pas excéder 10 jours.
  • En période hors traitement, 50 kg seulement sont autorisés pour les liquides et 200 kg pour les solides

Pour que le local phytosanitaire soit en conformité, il existe d’autres règles plus spécifiques à respecter. En voici la liste :

  • Le local doit être doté d’une porte donnant vers l’extérieur, il doit être fermé à clé, ventilé et frais
  • Le local doit être spécifiquement utilisé pour les produits phytosanitaires. Ne pas y entreposer un autre type de produits.
  • La norme NF-C 15-100 est obligatoire pour l’installation électrique. Le local doit également être mis hors gel.
  • Les produits stockés dans le local phytosanitaire doivent être listés et mis à jour régulièrement. Un numéro d’appel d’urgence doit également être visible.
  • Le sol du local phytosanitaire doit être étanche, non glissant et facile à nettoyer.
  • Les produits ne doivent pas être entreposés à même le sol.
  • Le local doit contenir des matières absorbantes comme du sable ou de la sciure.
  • Un extincteur poudre ABC doit être installé à l’extérieur du local phytosanitaire.
  • Un point d’eau doit être aménagé à proximité du local.
  • Le local doit être construit loin des habitations.
  • Il est interdit de fumer et de manger dans le local phytosanitaire.
  • Les produits très toxiques doivent être conservés dans une armoire phytosanitaire fermée à clé, ou séparés des autres produits.
  • Chaque produit doit être rangé par famille.
  • Des équipements de protection individuelle ou EPI doivent être à portée de mains, et situés à l’extérieur du local.
  • Les étagères doivent être fixées.
  • Les produits dangereux doivent être stockés à hauteur d’homme.
  • Il est important de conserver les produits phytosanitaires avec leur emballage d’origine
  • Une aire de nettoyage de bidons et pourvue de sacs de récupération des produits phytosanitaires non utilisables doit être aménagée.
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