Les premières fraises arrivent, juteuses, sucrées… mais souvent, tout retombe trop vite. Une dizaine de jours de récolte, puis la production s’essouffle. On croit que c’est normal, que la saison est finie. Et pourtant, certains jardiniers savent comment relancer la machine, simplement, naturellement, avec ce qu’ils ont sous la main.
Il existe un geste oublié, discret mais redoutablement efficace : saupoudrer un peu de poussière noire… au pied de chaque plant. Non, ce n’est pas de la cendre de bois ni un purin classique. C’est une poudre issue d’une plante que vous avez forcément autour de vous : l’ortie. Mais pas comme vous l’avez toujours utilisée.
On ne la fait pas fermenter. On la brûle. Et ce résidu sombre, léger, presque invisible, prolonge la production de fraises de deux à trois semaines sur les variétés remontantes. Tout simplement parce qu’il redonne de la force au pied, là où tout se joue.
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Pourquoi vos fraisiers s’arrêtent alors qu’ils pourraient continuer
Les fraisiers donnent leur première salve de fruits dès la fin mai. Mais après cette vague, beaucoup entrent en repos. S’ils n’ont pas assez de minéraux disponibles, ou si leurs racines fatiguent, ils ne relancent pas de fleurs. Le feuillage reste vert, les fruits se raréfient, et on pense que la saison est bouclée.
Ce repos n’est pas une fatalité. Il est souvent déclenché par un sol appauvri par la fructification, un manque de potassium ou de calcium, ou un stress racinaire lié à la chaleur. Autrement dit : en redonnant au sol une dose douce mais ciblée de minéraux, vous relancez la plante sans forcer. Et elle repart.
Ce que fait réellement la poudre d’ortie brûlée
Les orties sont des plantes accumulatrices : elles captent et stockent du fer, du calcium, du potassium, du magnésium, de la silice. Quand on les brûle après les avoir fait sécher, elles laissent une cendre fine, noire, bien plus légère que la cendre de bois.
Cette poudre contient des minéraux sous forme assimilable, mais sans excès. Elle ne choque pas la plante, ne modifie pas brutalement le pH du sol, et ne nourrit pas les herbes concurrentes. C’est un tonique racinaire localisé. Elle agit comme un petit rappel naturel : “tu peux y retourner.”
“Quand la plante pense que c’est fini, un soupçon d’ortie brûlée lui montre que non.”
Comment faire cette poudre vous-même
Pas besoin d’acheter quoi que ce soit. Voici la méthode, transmise par d’anciens jardiniers dans certaines campagnes où rien ne se perdait :
- Cueillez des orties entières (avant la floraison si possible), tiges comprises.
- Faites-les sécher à plat pendant 4 à 5 jours, à l’abri du soleil direct.
- Une fois craquantes, brûlez-les lentement dans un récipient métallique ou un vieux bidon. Pas de feu vif.
- Récupérez la poussière noire une fois refroidie.
- Saupoudrez une pincée autour de chaque fraisier, sur sol humide.
Ce geste se fait idéalement après la première récolte : entre fin mai et la mi-juin selon votre région. L’effet se fait sentir en quelques jours, avec de nouvelles fleurs qui réapparaissent doucement, et des fruits qui reprennent courant juin, parfois jusqu’en juillet.
Ce que cette technique change vraiment dans votre potager
Elle vous donne une deuxième vague. Elle permet à vos fraisiers remontants de ne pas s’arrêter trop tôt. Et surtout, elle respecte le rythme naturel de la plante. Pas de forçage, pas d’engrais chimique, pas de purin odorant ou de traitement compliqué.
En quelques poignées d’orties, séchées et brûlées, vous avez un remède oublié, naturel, gratuit, et qui fait ce que tout bon geste de jardinage devrait faire : accompagner la plante sans la brusquer.
Mis à jour le 26 mai 2025
Une réponse
Merci de vos conseils, bien à vous