Publié par Claire Durand

Cette vivace venue du Texas résiste mieux à la chaleur que la lavande (et elle est sublime en pot)

16 avril 2025

gaura
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Imaginez une plante qui garde le cap même quand le soleil cogne fort, qui fleurit sans relâche de juin à l’automne, qui attire les papillons sans demander grand-chose… et qui, en prime, est aussi belle que facile à vivre. Le tout, en pot, sur votre balcon ou votre terrasse.

Si la lavande vous semble déjà résistante, attendez de découvrir le Gaura lindheimeri. Cette vivace venue tout droit du sud des États-Unis supporte des températures extrêmes bien mieux que beaucoup d’autres, y compris la lavande. Et elle a bien d’autres atouts qui en font une alliée de choix pour ceux qui veulent un jardin ou un coin vert sans tracas, même en pleine canicule.

Le problème avec les plantes méditerranéennes… et comment le gaura fait mieux

Beaucoup de jardiniers misent sur la lavande pour résister à la chaleur, mais elle a ses limites. Dans un pot, exposée au soleil sur un balcon ou une terrasse, elle peut rapidement montrer des signes de fatigue : floraison courte, feuillage terne, voire mortalité en cas de surchauffe racinaire.

Le Gaura lindheimeri, lui, a été « entraîné » pour ces conditions. Originaire du Texas, il pousse naturellement dans des zones arides, avec des étés bien plus rudes que ceux qu’on connaît ici. Son secret ? Un système racinaire profond et une capacité naturelle à ralentir sa croissance pour survivre aux pires sécheresses. En pot, il s’en sort avec brio, à condition de respecter quelques règles simples.

Pourquoi cette vivace est idéale pour une culture en pot

Contrairement à certaines vivaces qui peinent à s’adapter à la vie en conteneur, le gaura supporte parfaitement ce mode de culture. Choisissez un pot d’au moins 40 cm de profondeur pour permettre à ses racines de s’épanouir. Utilisez un substrat très drainant : un mélange de terreau, de sable grossier et un peu de pouzzolane fonctionne très bien.

Une fois installé, le gaura demande très peu d’entretien. Un arrosage tous les 10 à 15 jours suffit, même en plein été. Il préfère un peu de sécheresse à trop d’humidité. D’ailleurs, l’excès d’eau est l’un des rares dangers pour cette plante :

« En pot, un drainage insuffisant peut faire pourrir le collet du gaura. Mieux vaut un substrat sec qu’un pot gorgé d’eau. »

Avec cette plante, vous dites adieu aux arrosages quotidiens. Vous pouvez partir quelques jours sans craindre de la retrouver sèche à votre retour.

Un vrai feu d’artifice floral tout l’été

L’un des grands plaisirs à cultiver le gaura en pot, c’est sa floraison. À partir de juin, il produit des dizaines de tiges fines surmontées de petites fleurs à quatre pétales qui bougent avec le vent comme des papillons en vol. Selon la variété, les fleurs peuvent être blanches, roses ou bicolores.

La floraison se renouvelle sans arrêt jusqu’aux premières gelées. Si vous supprimez les hampes fanées au fur et à mesure, vous encouragez l’apparition de nouvelles fleurs. Mais même sans cela, le gaura continue de fleurir généreusement.

Il attire les papillons… et éloigne les soucis

Cultiver le gaura, c’est aussi inviter la biodiversité sur son balcon. Ses fleurs riches en nectar attirent de nombreux insectes pollinisateurs, en particulier les papillons. Un balcon rempli de vie, c’est non seulement agréable à regarder, mais aussi un geste simple et efficace pour soutenir la faune locale.

Autre avantage : cette plante est peu sensible aux maladies. Les pucerons peuvent s’inviter au printemps, mais ils disparaissent vite, surtout en extérieur. L’oïdium peut apparaître lors de périodes très humides, mais une bonne aération et un nettoyage des feuilles atteintes suffisent largement à régler le problème.

Comment réussir la culture du gaura en pot, étape par étape

Pour mettre toutes les chances de votre côté, plantez-le au printemps, entre mars et mai. Cela lui laisse le temps de développer ses racines avant l’été. Placez votre pot dans un endroit très ensoleillé, même en plein sud : il adore ça.

Pendant les premières semaines, arrosez légèrement mais régulièrement pour l’aider à s’installer. Ensuite, espacez les arrosages : un apport profond et espacé vaut mieux que des arrosages fréquents.

Au printemps, rabattez les tiges à 10-15 cm du sol pour relancer la croissance. Et si votre plante devient trop imposante, vous pouvez diviser la motte ou la tailler plus sévèrement tous les 3-4 ans.

Quelle variété de gaura choisir pour un effet waouh sur le balcon ?

Pour une culture en pot, les variétés compactes sont les plus adaptées. ‘Crimson Butterflies’, avec son feuillage pourpre et ses fleurs rose vif, crée un contraste magnifique sur un fond clair. ‘Short Form’, plus sage, reste très florifère tout en restant compacte. ‘Passionate Rainbow’ ajoute une touche de panaché avec son feuillage crème et rose.

Mais même les variétés plus hautes comme ‘Whirling Butterflies’ peuvent convenir, à condition d’opter pour un pot suffisamment profond et stable.

Une plante pensée pour les jardiniers qui n’ont pas le temps

Le gaura est parfait si vous cherchez une plante à la fois belle, rustique et peu exigeante. Il supporte le soleil brûlant, les oublis d’arrosage, les sols pauvres… et vous le rend bien avec une floraison légère, aérienne, qui transforme votre balcon en petit coin de prairie.

Il n’a pas besoin d’engrais, se contente d’un substrat basique bien drainé, et revient chaque année si vous le protégez un minimum du gel. C’est le genre de plante qu’on installe une fois, puis qu’on admire pendant des années.

Et franchement, dans un pot en zinc ou une belle jardinière en terre cuite, il fait tout simplement sensation.

Mis à jour le 16 avril 2025

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Claire Durand

Claire Durand est agronome et fondatrice de La Télé Agricole, une plateforme d’information sur les pratiques agricoles et les innovations du secteur. Depuis 2015, elle y partage des contenus variés : émissions, podcasts, et articles pensés pour rapprocher les mondes agricole et technologique.

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