Champ agricole

Les Français sont culturellement très attachés à leur agriculture. Alors, quand les exploitations ont commencé à manquer de bras pendant le confinement, le ministre de l’Agriculture a appelé tous les Français qui ne travaillaient pas à aller apporter leur aide dans les champs. Malgré tout, l’opération a été un échec et les bras manquent encore aujourd’hui. Comment expliquer cette situation ?

Serait-ce la faute d’une mauvaise organisation ?

Presque un mois après la fin du confinement et alors que l’agriculture manque toujours de bras, il est temps de tirer les premières conclusions de cet échec. Malgré 200 000 emplois disponibles dans le secteur, c’est à peine 40 000 paires de bras qui se sont présentées et beaucoup moins qui sont arrivées jusque dans les champs.

Pourtant, les Français aiment la nature et le travail agricole. Ils étaient très nombreux à s’intéresser à l’opportunité d’aller aider. Même en temps normal, les Français sont friands d’activité de plein air. La fréquentation des sites spécialisés dans le domaine, comme depleinair.fr, le démontre assez bien. Il est donc tout à fait probable que la plateforme mise en place par le gouvernement n’ait pas été à la hauteur de la mission qu’elle devait remplir.

Le problème de la dimension des cultures

Un autre problème que le ministère n’avait pas anticipé, c’est la taille moyenne des fermes aujourd’hui. De plus en plus d’agriculteurs et de grands propriétaires contournent les lois et agrandissent leurs exploitations pour tenter d’améliorer leurs rendements. Une situation désastreuse pour la biodiversité, mais aussi pour l’équilibre agricole du pays, surtout quand les bras viennent à manquer.

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Effectivement, malgré toute sa bonne volonté, un cadre bordelais qui souhaiterait aider n’est pas en mesure d’apprendre en quelques heures à manipuler les machines nécessaires au fonctionnement des exploitations toujours plus grandes. Résultat, si les petites exploitations à taille humaine ont pu profiter d’une main-d’œuvre non qualifiée et volontaire, ce n’est pas le cas des plus grosses fermes.

Des inquiétudes sur la sécurité tout à fait justifiées

Aux problèmes techniques et logistiques s’est vraisemblablement ajoutée une inquiétude légitime de la part des Français. Effectivement, aller travailler dans les champs au contact de plusieurs dizaines d’autres personnes pouvait sembler contredire totalement les recommandations de sécurité du gouvernement.

Cette contradiction dans le discours gouvernemental n’était pas la première et il y en a eu beaucoup après. Il n’est donc pas vraiment étonnant que les Français ne se soient pas manifestés aussi nombreux que le ministère l’avait espéré.

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